Écrire pour un blogue lorsqu’on n’est pas rédactrice, c’est un peu stressant. Que vais-je écrire comme premier texte sur le blogue de notre nouveau site Web, me suis-je demandé. Ce n’est pas le syndrome de la page blanche qui m’effraie, mais plutôt celui du débordement d’idées, celui de vouloir tout dire. Trop. Un cafouillis de mots.

La première question est : qu’est-ce qui pourrait intéresser de potentiels lecteurs ? Et surtout : qu’est-ce que j’aime et qu’ai-je envie de dire ? Il y a tellement de sujets qui m’interpellent : le design, le branding, les espaces, le Web mais aussi les aléas d’être en affaires et pourquoi pas, jaser voyage ou encore cuisine… Pas tous pertinents pour un site Web de studio de graphisme. Mais combien intéressant pour l’esprit curieux et l’épicurien. Et l’inspiration est partout. Notre curiosité est constamment en éveil.

Pourtant, le discours ambiant de notre société est celui-ci.

Le secret, c’est la spécialisation.

Être le meilleur de ceci ou cela. Être la référence. Être le pro, le spécialiste. Name it. En communication, on talonne nos clients avec des questions du type : Quelle est votre niche? Quelle est votre spécialité? On doit loger à une enseigne et, idéalement, à une seule. Des questions qui n’échapperont à aucun spécialiste de l’identité; et Safran n’y échappe pas non plus dans son discours client, c’est notre b.a.-ba. Suis-je donc anormale à titre d’entrepreneure en communication avec plus de 20 ans d’expérience, de ne pas arriver à me caser?

L’écoute d’une conférence TED m’a permis de me rassurer et d’en apprendre davantage sur ce symptôme qui me ronge depuis toujours : je souffre probablement de mutlipotentialisme!

Qu’est-ce que ça mange cette bibitte-là en hiver? En résumé, le multipotentiel réfère à une personne passionnée, qui a plusieurs champs d’intérêt et qui réussit difficilement à se spécialiser dans un seul. Elle se lasse avant ou devient motivée par un autre sujet. Et voilà, c’est reparti.

J’ai un malaise de ne pas trouver cette niche lorsqu’on me demande : Et vous, c’est quoi votre spécialité? Et vous, que font vos clients? J’entends toujours une petite voix qui résonne dans ma tête et me dit que ça serait beaucoup mieux d’avoir un seul type de clients et de travailler sur un seul type de projet, etc. En l’occurrence, on nous appellerait les « spécialistes ».

Eh bien, je l’emmerde ma petite voix. 🤩

Car Safran souffre aussi de multipotentiallite aigüe.

Non, monsieur,je n’ai pas de client dans votre domaine, vous seriez le premier. Et c’est parfait ainsi, ça nous permettra de nous renouveler. Think outside the box. Et non, madame, on n’a jamais fait ce type de document à ce jour. Et c’est parfait ainsi, ça nous motive réellement!

C’est grâce au fait que je suis entourée de personnalités multipotentielles, avec une ouverture d’esprit grande comme ça, une envie de toujours apprendre, de vouloir communiquer son savoir et d’aimer toucher à tout, qu’il nous est ainsi permis d’envisager les futures années à venir chez Safran avec joie. Voilà qui je suis, et par la bande, voilà quel est l’ADN de Safran : des gens qui aimons toucher à plusieurs choses, qui ont de multiples intérêts et plusieurs talents.

Safran, c’est un mélange éclectique de talents. C’est ça, notre véritable épice.

Vous aimez ce genre de caractère? Vous cherchez ce profil d’entreprise qui pourra créer pour vous, vous conseiller sur divers éléments, creuser si on n’a pas la réponse, vous référer si vraiment votre projet est en dehors de nos compétences? Parfait, c’est précisément ce genre de clients qu’on recherche! On est fait pour s’entendre.

 

Voici le lien pour écouter la 👉 conférence TED sur ce sujet. La conférencière, Emilie Wapnick, l’explique très bien.

Vous verrez au visionnement de ce TED que finalement, le multipotentiel a plus d’un atout.